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Les pneus n’ont pas pu passer au travers des nombreuses innovations que connait le secteur de l’automobile depuis déjà quelques années. C’est ainsi que les différents fabricants qui exercent sur ce marché n’ont pas cessé de proposer à leur clientèle toujours plus de nouveautés. C’est d’ailleurs dans cet élan que l’on a commencé par entendre parler des pneus 2.0. Avez-vous une idée de ce dont il s’agit ? Sinon, nous vous présentons ici l’essentiel de ce qu’il y a à retenir à leur sujet.
Que nous proposent habituellement les fabricants de pneus ?
Les pneus auxquels nous sommes habitués sont fabriqués à partir d’un mélange de caoutchouc artificiel et naturel. Ce dernier est généralement importé du Sud-est asiatique et de l’Amérique latine. Il se distingue par son incroyable résistance mécanique et il est obtenu de la culture de l’hévéa.
Quant au caoutchouc artificiel, il comprend aujourd’hui à peu près 60 % de ce qui est utilisé dans la fabrication des pneus. Il provient d’hydrocarbures et il a l’avantage d’être plus durable et moins résistant au roulement. Il est très présent au niveau des pneus pour voitures de tourisme.
D’autres matériaux s’ajoutent habituellement au caoutchouc, parmi lesquels les plus courants sont :
- La silice : elle est obtenue à partir du sable et elle a pour rôle de faciliter le mélange de gommes ;
- Le noir de carbone : présent dans 20 à 30 % des pneus, c’est lui qui leur confère leur couleur sombre. Il ralentit les effets des rayonnements UV sur le caoutchouc des pneus ;
- Élastomère de synthèse : il entraine une moindre résistance au roulement ;
- L’oxyde de soufre et le soufre ;
- L’acier.
Que nous promettent les leaders du marché des pneus ?
Face à tous les défis qu’il reste à relever en matière environnementale, il était tout à fait normal que le secteur des pneus s’intéresse également à la meilleure manière de réduire leur impact écologique en ce qui concerne la fabrication pneumatique. Michelin, l’une des références dans ce secteur a récemment révélé un programme qui ne manque pas d’ambitions et qui vise à produire d’ici 2048 des pneus à partir de 80 % de matériaux recyclables.
De même, la firme s’engage à renouveler l’intégralité de sa production. Ce qui équivaudrait à économiser plus de 30 millions de barils de pétrole. Elle promet qu’elle serait en mesure de mettre en vente d’ici l’année prochaine son premier pneu qui utilise des élastomères obtenus de débris de bois. Michelin travaille aussi sur l’intégration du sucre végétal pour la fabrication d’un caoutchouc synthétique.
D’autres fabricants tels que Pirelli et Bridgestone ont prévu de faire usage d’un latex végétal qui provient d’une plante solide qui utilise très peu d’eau et aucun herbicide. Nous avons également Goodyear qui essaie de se servir de cendres de zeste de riz en remplacement de la silice minérale. Quant à la marque Continental, elle expérimente depuis déjà quelques années un caoutchouc naturel obtenu du pissenlit.
Que pouvons-nous retenir d’autre ?
Face à la révolution des objets connectés, le secteur de l’automobile en général et celle de la pneumatique en particulier a mis au point des pneus capables de se connecter à un logiciel installé sur un téléphone. Michelin a par exemple déjà mis au point un système qu’il a dénommé Track Connect.
Sa mission fondamentale est de recevoir et de traiter toutes les informations qui proviennent des capteurs afin de les envoyer au téléphone et au logiciel par Bluetooth. Quant à Continental, son système ContiSense est capable de directement communiquer avec les conducteurs afin de les avertir entre autres des changements de pneus et d’éventuelles crevaisons.